En commençant mes recherches sur Arthur Jafa, je me suis rendu compte que j'avais vu un autre de ses projets à la Biennale de Venise en 2019 ou je m'étais rendue avec ma classe de prépa. Ce travail était exposé à l'Arsenale, lieu historique et iconique de la ville de Venise et donc de la Biennale de Venise.
L'artiste américain Arthur Jafa a reçu le Lion d'or du meilleur artiste de l'exposition centrale de la Biennale de Venise, May You Live in Interesting Times, pour sa vidéo The White Album. Cette œuvre commandée par le BAMPFA, qui dresse un portrait sans complaisance de la blancheur dans l'Amérique contemporaine, a été présentée pour la première fois en décembre dans le cadre du programme MATRIX du musée et a fait l'objet de critiques dans Artsy, Artnet News et The Guardian, entre autres.
Avec une carrière qui s'étend à la fois à l'art et au cinéma, Jafa a travaillé à créer ce qu'il décrit comme "un cinéma noir avec la puissance, la beauté et l'aliénation de la musique noire". Le processus artistique de Jafa repose sur la compilation, le montage et le remixage d'images appropriées par le biais de ce que John Akomfrah a appelé la "proximité affective". Dans The White Album, Jafa tisse des témoignages sur Internet, des clips télévisés, des clips musicaux et des vidéos amateurs pour former une tapisserie audiovisuelle des relations raciales en Amérique à travers le prisme de l'identité blanche. Cette œuvre s'appuie sur le portrait largement acclamé de l'artiste et cinéaste sur l'expérience afro-américaine, Love Is The Message, The Message Is Death (2016). Sous la lentille de Jafa, mais sous deux angles, on peux constater qu'aucune des deux expériences ne peut être comprise indépendamment l'une de l'autre.
